Origine et objectifs
« Le cahier de sciences permet à l’élève de noter ses réflexions et les réflexions collectives de la classe à chaque étape de la démarche d’investigation. C’est, pour l’élève, un outil qui favorise la mémorisation des connaissances et la structuration des savoirs. Le cahier de sciences donne des indications à l’enseignant quant au niveau d’acquisition de la démarche d’investigation par les élèves. »(Eduscol)
Entre 1970 et 1985, lors de la mise en place des activités d’éveil, une réflexion a été engagée sur l’importance et sur la variété des traces écrites dans l’enseignement des sciences. Depuis 1996, l’opération innovante « La main la pâte » a permis une avancée significative : « Les enfants tiennent un cahier d’expériences avec leurs mots à eux » (charte,principe n° 5).
Les élèves produisent des écrits qui rendent compte de la démarche et de sa chronologie. La mise en mots est un échafaudage à la pensée, au raisonnement et à l’argumentation ; elle permet de construire des liens de causalité et des concepts, elle est un moyen de communiquer et de s’exprimer. Sciences et MDL sont intimement liées et concourent à structurer le savoir tout en favorisant l’argumentation et la créativité. L’introduction du numérique (tablettes, TNI) vise à développer l’usage des cahiers numériques facilitant ainsi la diffusion auprès des familles via un site, un blog…
« Enfin, l’accent est mis sur la communication individuelle ou collective, à l’oral comme à l’écrit en recherchant la précision dans l’usage de la langue française que requiert la science. D’une façon plus spécifique, les élèves acquièrent les bases de langages scientifiques et technologiques qui leur apprennent la concision, la précision et leur permettent d’exprimer une hypothèse, de formuler une problématique, de répondre à une question ou à un besoin, et d’exploiter des informations ou des résultats. Les travaux menés donnent lieu à des réalisations ; ils font l’objet d’écrits divers retraçant l’ensemble de la démarche, de l’investigation à la fabrication. » BO spécial 26 novembre 2015.
Des traces, supports à la réflexion et aux échanges
– pour retracer la chronologie de la démarche : anticiper, s’interroger, s’organiser, agir, mémoriser, gérer, sauvegarder et interpréter des données,
– pour structurer des savoirs : préciser le lexique, structurer et formaliser ce que l’on a appris,
– pour communiquer et restituer : mutualiser pour débattre et partager, pour réaliser une synthèse, créer un enjeu.
Elles permettent de développer la créativité de l’élève.
Les traces sont individuelles et/ou collectives mais aussi collaboratives.
Elles requièrent et développent de nombreuses compétences dans des divers domaines :
maîtrise de la langue : rédiger un texte argumentatif, explicatif, s’exprimer à l’oral, écouter, donner son point de vue et argumenter…
mathématiques : gérer des données ; mesurer ; représenter ; tracer et lire un graphique, un tableau ; classer, trier, ranger…
Elles favorisent l’usage du numérique : gérer et créer des fichiers, utiliser un tableur, un logiciel de traitement d’images, créer un diaporama, réaliser une vidéo…
En outre, elles permettent de développer des habiletés : dessiner, fabriquer, schématiser … et d’utiliser divers outils : loupes, microscopes, objets techniques.